07 avril 2020. COVID et santé communautaire
La crise actuelle du CORONAVIRUS fabrique une société de la méfiance, de la déresponsabilisation et de la reprise du pouvoir par l’administration de la santé publique. Un peu le contraire de la santé communautaire qui vise au contraire la responsabilité et le contrôle par la population de sa propre santé. Vous trouverez en pièce jointe une analyse faite "au milieu du gué" par le Dr. Michel BASS.
Depuis des années les soignants font remonter une réalité de leur pratique. Cette réalité ne correspond pas aux modèles, aux stratégies, aux finalités des administrations, devenues seules décideur en la matière depuis la loi HPST (2009). Les alertes lancées par les soignants se trouvent aujourd’hui cruellement avérées. Au nom des économies (l’argent devant partir ailleurs), on a déshabillé le système public de soins qui n’a plus les moyens de répondre à une crise tout sauf imprévisible. Crise dont l’exceptionnalité dans le traitement de l’information et des réponses nous laisse bien perplexe : combien d’autres graves pandémies existent en même temps que le COVID (tuberculose, SIDA, paludisme, etc.) beaucoup plus meurtrières ? En quoi cette épidémie différerait fondamentalement d’une épidémie de grippe (voir mon analyse en pièce jointe) ? Qu’est-ce qui justifie de pareilles mesures et un tel traitement médiatique ?
Une fois nu, le roi se rebiffe. Et plutôt que de faire amende honorable (on verra la suite du mea culpa de notre président), les mêmes qui ont fabriqué la crise actuelle (le virus n’est qu’un catalyseur) fabriquent la réponse à la crise. Cela ne peut que nous effrayer, d’être entre les mains de pompiers pyromanes. D’innombrables décisions, notes, programmes, conseils, doctrines sont produits par ces gens. En faisant peur à tout le monde, ils sont arrivés à assigner des populations entière à résidence pour un résultat qui sera mitigé, mais dont on nous claironnera qu’il nous a sauvés. Les médias renforcent jour après jour cette peur et nous assènent la nécessité de la servitude. Mais le démon bureaucratique a repris le dessus. Ce ne sont pas les praticiens, les soignants "de terrain" qui décident, mais l’administration au service de laquelle quelques experts se sont joints (et ont exclus les autres). Le meilleur exemple : la polémique avec le plaquénil. La crise a encore magnifié le pouvoir de la bureaucratie sanitaire, bras agissant du politique. Mais n’oublions pas : ce ne sont pas les bureaucrates qui travaillent réellement (Voir à ce sujet David GRAEBER).
On nous fait croire maintenant que l’ETAT nous protège, que l’on découvrirait son utilité bien bafouée ces derniers temps par la force de l’idéologie du marché. Mais au vu des mesures prises, et des conséquences prévisibles, nous devons plus redouter l’avenir que l’épidémie ! Il faudra bien un jour faire le bilan de cette crise afin de non seulement revoir notre système de production basé sur la productivité et la croissance au profit de la finance, mais aussi le fonctionnement d’un Etat qui un jour défend les dividendes, et dans la panique, le lendemain, la santé, en restreignant dramatiquement pour ce faire les libertés individuelles. C’est pourquoi la santé communautaire et ses principes démocratiques, aura un rôle éminent à jouer à l’avenir si d’aventure on se mettait à vouloir transformer notre société et notre système de santé.
GRIPPE A... Dr Michel BASS. 11 novembre 2009